14.10.2007, 12:35
ANDRÉ CHÉNIER
LORSQUE le grand Chénier monta sur l'échafaud
Pour avoir écrit: Mort aux tyrans, honte aux crimes !
Chaque degré gravi du pas fier des victimes
L'approchait de la gloire en l'élevant plus haut !
Son front harmonieux roula sous le couteau,
Son beau front noble encor des poèmes ultimes,
Et sa forte pensée, habituée aux cimes,
S'envola d'un coup d'aile en laissant un écho.
-Souffre, ô coeur gros de haine, affame de justice !"
Ah ! que ce cri sublime à jamais retentisse
Dans les âges lointains de la postérité !
Qu'il nous soutienne aux jours d'opprobre et d'infamie
Quand, bravant la fureur de la horde ennemie,
Il nous faudra plus haut clamer la vérité !
LORSQUE le grand Chénier monta sur l'échafaud
Pour avoir écrit: Mort aux tyrans, honte aux crimes !
Chaque degré gravi du pas fier des victimes
L'approchait de la gloire en l'élevant plus haut !
Son front harmonieux roula sous le couteau,
Son beau front noble encor des poèmes ultimes,
Et sa forte pensée, habituée aux cimes,
S'envola d'un coup d'aile en laissant un écho.
-Souffre, ô coeur gros de haine, affame de justice !"
Ah ! que ce cri sublime à jamais retentisse
Dans les âges lointains de la postérité !
Qu'il nous soutienne aux jours d'opprobre et d'infamie
Quand, bravant la fureur de la horde ennemie,
Il nous faudra plus haut clamer la vérité !