14.10.2007, 12:35
L'ÂME RÉVÉLÉE
MÉDITER de beaux vers, c'est apprendre son àme.
La strophe est un miroir fidèle où l'on se voit
Dans les traits d'un visage ami, pareil à soi,
Avec la même angoisse aux yeux, la même flamme.
Ce que j'ai de secret, un verbe le proclame;
Ce que j'ai de confus, un mot l'éclaire en moi;
Et dans sa vérite mon être s'aperçoit,
Cruel et lamentable, ou doux comme une femme.
Je suis là, par moi-même en face regardé,
D'espérance ou de crainte ou d'amour obsédé,
Libre de l'apparence imposée,--ô misère !-
Vraiment tel que je suis intérieurement,
Triste, inquiet, rêveur, inconstant et sincère,
Mais esclave soumis d'une bouche qui ment !
MÉDITER de beaux vers, c'est apprendre son àme.
La strophe est un miroir fidèle où l'on se voit
Dans les traits d'un visage ami, pareil à soi,
Avec la même angoisse aux yeux, la même flamme.
Ce que j'ai de secret, un verbe le proclame;
Ce que j'ai de confus, un mot l'éclaire en moi;
Et dans sa vérite mon être s'aperçoit,
Cruel et lamentable, ou doux comme une femme.
Je suis là, par moi-même en face regardé,
D'espérance ou de crainte ou d'amour obsédé,
Libre de l'apparence imposée,--ô misère !-
Vraiment tel que je suis intérieurement,
Triste, inquiet, rêveur, inconstant et sincère,
Mais esclave soumis d'une bouche qui ment !