10.02.2008, 12:26
Villemin, Eugène
1815 - 1869
A Francois Coppée
Sur son Sonnet a Ronsard
Coppée, à quel burin ci´sèles-tu la rime?
Ce fin joyau, Poète, estt du Benvenuto.
L'enclume a bien rendu sous le choc du marteau.
L'arme est digne du nom qui sur l'acier s'imprime:
"Ronsard!" - Jeune armurier, rattache ton marteau;
L' Apprenti comme toi devient chef en escrime.
Sors des bancs! Qui te laisse au soufflet de d'eprime.
Passe maître, on a vu ton chef-d'oeuvre à l'ètau.
Je ne sais quel fluide à ton métal s'accouple;
Tes mains l'ont trempé dur; il n'en est pas mois fouple;
D'un ciseau renaissance il fut damasquiné.
J'en ferai le fermoir de mon bouquin, vieux livre
Où l'amant de Cassandre à mes heures m'enivre;
Vélin, que trois cents ans ont bruni, fleuronné.
1815 - 1869
A Francois Coppée
Sur son Sonnet a Ronsard
Coppée, à quel burin ci´sèles-tu la rime?
Ce fin joyau, Poète, estt du Benvenuto.
L'enclume a bien rendu sous le choc du marteau.
L'arme est digne du nom qui sur l'acier s'imprime:
"Ronsard!" - Jeune armurier, rattache ton marteau;
L' Apprenti comme toi devient chef en escrime.
Sors des bancs! Qui te laisse au soufflet de d'eprime.
Passe maître, on a vu ton chef-d'oeuvre à l'ètau.
Je ne sais quel fluide à ton métal s'accouple;
Tes mains l'ont trempé dur; il n'en est pas mois fouple;
D'un ciseau renaissance il fut damasquiné.
J'en ferai le fermoir de mon bouquin, vieux livre
Où l'amant de Cassandre à mes heures m'enivre;
Vélin, que trois cents ans ont bruni, fleuronné.