01.05.2009, 09:46
Joséphin Soulary
(Joseph Marie Soulary)
1815 - 1891 Frankreich
Là-bas
Dans mon cœur indolent, promt à se dessécher,
Le souvenir d'hier laisse une trace à peine;
Mais de ses bords lointains l'enfance me ramène
Un souvenir dont rien ne peut me détacher.
Paysage naïf, que j'aime à t'ébaucher!
Rends-moi ma sœur de lait, la brune Madeleine,
Et tous nos biens à dex, boutons d'or dans la plaine,
Nids chanteurs dans les bois, feux au coin du rocher;
Et son beau taureau blanc, et Néra ma génisse,
Fiers lutin qui souvent, trompant notre œil novice,
S'égaraient par les blés qu'avait dorés Juillet;
Et ce calme enivrant des blondes nuits sans voiles
Quand, sa main dans ma main, nous rêvions aux étoiles,
Sur le seuil de la ferme où lâtre pétillait.
(Joseph Marie Soulary)
1815 - 1891 Frankreich
Là-bas
Dans mon cœur indolent, promt à se dessécher,
Le souvenir d'hier laisse une trace à peine;
Mais de ses bords lointains l'enfance me ramène
Un souvenir dont rien ne peut me détacher.
Paysage naïf, que j'aime à t'ébaucher!
Rends-moi ma sœur de lait, la brune Madeleine,
Et tous nos biens à dex, boutons d'or dans la plaine,
Nids chanteurs dans les bois, feux au coin du rocher;
Et son beau taureau blanc, et Néra ma génisse,
Fiers lutin qui souvent, trompant notre œil novice,
S'égaraient par les blés qu'avait dorés Juillet;
Et ce calme enivrant des blondes nuits sans voiles
Quand, sa main dans ma main, nous rêvions aux étoiles,
Sur le seuil de la ferme où lâtre pétillait.