Sonett-Forum

Normale Version: LE SANG LOINTAIN
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D'ou nie vient ce désir obstiné de la terre ?
A qui dois-je ce goût des champs ensemencés,
Et ces rêves, en vain faits et recommencés,
De devenir un jour rural propriétaire ?

J'ai vécu loin des bois à l'ombre salutaire,
Et que de souvenirs exquis ils m'ont laissés !
La maison où mes ans ne se sont point passés,
J'en ai le nostalgique amour... Par quel mystère ?

Mon père ne fut pas laboureur, et pourtant,
Je me souviens d'un beau visage d'habitant,
Bruni par le soleil, à longue barbe blanche...

C'est que peut-être en moi se réveille le sang,
Appauvri, mais de race incorruptible et franche,
D'un robuste et lointain ancêtre paysan.