Sonett-Forum

Normale Version: LE LAC SAINT-LOUIS
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Nous sommes arrêtés près du lac vaste et clair
Qui fait jaillir sa vague en gerbes sur la rive;
La fraîche odeur de l'eau comme un grand souffle arrive
Du lointain violet où le regard se perd.

Ce lac semble parfois une petite mer.
Il écume; il est pris d'une colère vive
Pour un nuage noir qui vogue à la dérive
Et dont le reflet traîne, obscurcissant son air.

Nuit et jour agité, comme une âme en détresse
Qu'une douleur profonde aigrit, tourmente et presse,
Le lac bouleversé trouble ses grandes eaux.

Que la nuit qui descend, lac irrité, t'apaise,
Et que, tranquille et doux, tu dormes à ton aise
En reflétant le ciel parsemé de flambeaux !