Sonett-Forum

Normale Version: LE JARDIN ENCHANTÉ
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Je te salue encore, ô langue maternelle,
Ainsi qu'un combattant saluerait son drapeau...
A te chanter, jamais mon coeur ne fut plus haut,
Tu lui donnes l'élan et la force de l'aile !

Il monte vers un lieu de lumière éternelle,
Dans la sphère du vrai, le domaine du beau,
Où de ton verbe pur éclate le flambeau:
Firmament où le mot luit comme une étincelle !

Jardin d'azur fleuri d'étoiles, paradis !
Sans doute, avant de naître, ailleurs je t'entendis,
Puisque j'en ai gardé dans l'âme cette extase !...

Par ton rayonnement sans éclipse enchanté,
Oh ! laisse mon esprit amoureux de clarté
Se promener toujours dans le ciel de ta phrase !