14.10.2007, 13:16
COMME le ciel est bleu, comme le jour est pur !
Se peut-il que là-bas le monde s'entretue ?
O Nature, aussi froide, hélas ! qu'une statue,
Ton regard est trop clair, ta face a trop d'azur !
Rien n'atteint donc ton coeur indifférent ou dur !
Dans le deuil, ta beauté sereine s'accentue;
Sur le front défaillant et sur l'âme abattue
Ta splendeur insensible est lourde comme un mur !
Tu n'entends pas: la voix humaine est inutile,
Et tu ne daignes pas même nous être hostile,
Sourde à notre douleur, aveugle à notre effroi !
Quand nous te regardons, des pleurs à la paupière,
Implorant, ô Nature, une pitié de toi,
Tu nous reponds par le silence de la pierre !...
Se peut-il que là-bas le monde s'entretue ?
O Nature, aussi froide, hélas ! qu'une statue,
Ton regard est trop clair, ta face a trop d'azur !
Rien n'atteint donc ton coeur indifférent ou dur !
Dans le deuil, ta beauté sereine s'accentue;
Sur le front défaillant et sur l'âme abattue
Ta splendeur insensible est lourde comme un mur !
Tu n'entends pas: la voix humaine est inutile,
Et tu ne daignes pas même nous être hostile,
Sourde à notre douleur, aveugle à notre effroi !
Quand nous te regardons, des pleurs à la paupière,
Implorant, ô Nature, une pitié de toi,
Tu nous reponds par le silence de la pierre !...