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Normale Version: L'ÉTERNEL RETOUR
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L'ÉTERNEL RETOUR

DANS l'ombre de la vie errant comme des bêtes,
Les regards envahis par la nuit de leur coeur,
Parasites blafards que repoussent les fêtes,
Passent les malheureux sans haine et sans rancoeur.

Navrés des beaux soleils éclipsés de leurs rêves,
Ils regrettent en vain les vieux jours de clarté;
Et, soldats aspirant aux reposantes trêves,
Ils vont vers les matins où leur âme a chanté...

Souvenir ! souvenir ! dieu des heures lointaines,
Vois tes fervents, malgré les routes incertaines,
Venus se prosterner a tes autels chéris;

Ecoute t'implorer, meurtris par les alarmes,
Ces hommes aux yeux secs comme des puits taris,
Dont les sanglots intérieurs n'ont pas de larmes !