14.10.2007, 12:17
MA VITRE
LE soleil sur la neige éclate, sans la fondre,
Mais la vitre où le gel a ciselé des fleurs,
Perd son relief nacré sous l'effet des chaleurs;
Tiges et fleurs bientôt ne peuvent correspondre.
Tout s'imprécise et se dissout pour se confondre,
Car le givre n'a plus ses neigeuses pâleurs;
Comme une feuille d'eau mince il s'écoule en pleurs,
Ou, glissant par fragments translucides, s'effondre.
Tout au bas de la vitre, une bordure luit;
Une goutte descend, une goutte la suit;
L'humide ourlet, gonflé d'eau successive, crève...
Dans l'àme humaine, ainsi toujours se résoudra
En eau vaine la joie éphémère du rêve,
Que l'éternel espoir demain refleurira !
LE soleil sur la neige éclate, sans la fondre,
Mais la vitre où le gel a ciselé des fleurs,
Perd son relief nacré sous l'effet des chaleurs;
Tiges et fleurs bientôt ne peuvent correspondre.
Tout s'imprécise et se dissout pour se confondre,
Car le givre n'a plus ses neigeuses pâleurs;
Comme une feuille d'eau mince il s'écoule en pleurs,
Ou, glissant par fragments translucides, s'effondre.
Tout au bas de la vitre, une bordure luit;
Une goutte descend, une goutte la suit;
L'humide ourlet, gonflé d'eau successive, crève...
Dans l'àme humaine, ainsi toujours se résoudra
En eau vaine la joie éphémère du rêve,
Que l'éternel espoir demain refleurira !