Sonett-Forum

Normale Version: LA CHUTE
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LA CHUTE

LE soleil, en l'azur d'un ciel pur et nouveau
Dont le bleu printanier de lumière rùisselle,
Monte royalement, et sa vaste étincelle
Allume un feu de joie au fond des flaques d'eau.

La neige amoncelée au toit luisant et haut,
Où s'épand longuement la flamme universelle,
S'affaisse, se dissout, et, parcelle à parcelle,
Tombe et coule au trottoir qui la glisse au ruisseau.

Alors, de sa blancheur magnifique déchue,
Selon la pente et le caprice de la rue,
Elle va se mêlant et se souillant à tout.

Mais parfois, un rayon, quand le soleil se couche,
Comme pris de pitié généreuse, la touche,
Et c'est de pourpre et d'or qu'elle roule à l'égout.