Sonett-Forum

Normale Version: SWARTH, HELENE: LA CHAMBRE.
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HELENE SWARTH.



La chambre m'e§t sacree oil ton regard m'a lui.
J'y veux rester r8ver, ne par ant a personne,
En ecoutant le vent, le feu, l'heure qui sonne,
Sur mes genoux frileux bercant mon pale ennui.
Et mon cceur douloureux qui pleure et qui s'etonne
Dira : — " C'avons-nous fait du beau printemps enfui ?
Tattendais mon amour et j'ai crie vers lui.
II e§t venu trop tard, dans la foret d'automne. "
— 0 mon coeur douloureux ! ne pleure pas si fort !
Nous dormirons bientOt d'un bon sommeil sans reve.
— " Non ", me repond mon cceur, " je veux souffrir encor.
— 0 cceur gonfle d'amour comme un fruit lourd de seve,
Fruit nefa§te et maudit comme la pomme d'Eve,
0 cceur desespere ! 'ne veux-tu pas la mort ?