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Normale Version: REY, HENRY: POUR PRENDRE CONGÉ
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HENRY REY



POUR PRENDRE CONGÉ



Madame, vous avez une alerte jeunesse,
Une prunelle fauve avec des regards doux,
Je vous ai vue un soir, ayant quelque tristesse,
Et mon rêve, un moment, s’est posé près de vous.

Un soleil éclatant dore vos cheveux roux,
Votre chair est pareille aux marbres de la Grèce ;
Divine fut la coupe où je puisai l’ivresse ;
Plus d’un eût effeuillé sa vie à vos genoux.

Et moi… moi sans remords je vous quitte, madame,
Je déserte le temple indifférent aux dieux
Et l’autel où jamais ne s’allume une flamme.

Vous vous consolerez de ces brusques adieux ;
Pour croire à vos regrets, je connais trop votre âme,
Et pour croire à vos pleurs, je connais trop vos yeux.